Principes Alimentaires : approche ayurvedique par Vaidya Mita Kotecha

 

L’Ayurveda, la plus ancienne des sciences de santé a survécu à travers les âges remplissant les fonctions de maintien d’un état de santé optimal, et d’aide à la population dans ces trois dimensions holistiques de santé sur les plans physique, mental et spirituel. Selon l’Ayurveda, l’alimentation  joue un  rôle important dans le maintien de la santé. Parmi les  trois Upasthabhas, l’Ahara, le Nindra, et le Bramhacha, l’alimentation a été reconnue comme un facteur essentiel au bon déroulement de la vie. Si le corps est supporté par les facteurs régulateurs de la vie, s’il est doté de force, de vivacité, il se développe mieux. Ils garantissent  un statut de santé optimal tout au long de la vie à condition que la personne ne gâche pas de telles munitions. Parmi tous les Upasthambhas, l’Ahara est le meilleur soutien de la vie.

Dans la science moderne, l’alimentation peut être définie comme tout ce qui est consommé par l’homme et qui est utilisé pour la formation de nouveau tissus ou la réparation de tissus détériorés, pour réguler le métabolisme et produire les composants corporels. Si nous considérons la définition de plus prés, on constate qu’il y a un lien étroit entre l’individu et son alimentation. Nous pouvons dire «  une personne est ce qu’elle mange. ». La nourriture a trois fonctions. 1 Elle produit les matériaux nécessaires au développement et à la réparation des tissus. 2 Elle apporte de l’énergie en continu. 3 Elle produit les matières nécessaires à la régulation des fonctions du corps. Bien que les bienfaits de la nourriture soient universellement acceptés, certaines méprises sont pourtant ancrées dans les esprits, comme par exemple, la croyance que la consommation de beurre clarifié augmente les lipides et le cholestérol. Cette méprise se retrouve aussi chez les fabricants de produits laitiers quand il prépare le beurre et les huiles végétales. Lors de ces préparations, ils séparent la crème du lait par l’utilisation d’une machine qui régule le pourcentage de graisse du lait durant cette séparation. Cette crème est chauffée. Le beurre clarifié ainsi obtenu directement par le lait, ne sera pas exporté vers le Manthana Samskara et seul le Amasneha peut augmenter l’Amansh dans le corps et causer de l’Agnimandya. Les études ont montrées que c’est le beurre qui augmente les lipides dans le corps. Le même raisonnement peut être tenu en ce qui concerne les huiles végétales. D’autre part, si nous considérons les préparations traditionnelles du beurre clarifié en Inde, celle de Samskaro Hi Gunantaradhanm Ucchyate prend position dans ce sens. Premièrement on obtient du lait caillé, le résultat de l’ébullition du lait caillé donnera un beurre qui sera exposé à la chaleur. Des nouvelles propriétés se développent à chaque étape du processus et le produit final est considéré comme excellent puisque aucun Amansha n’augmente l’Agni ou le Medha et les études ont montré que la préparation n’affecte pas les lipides. Le beurre clarifié préparé de manière traditionnelle pourrait donc être inclus dans l’alimentation des gens.

 

Un autre exemple important dans ce contexte est la tendance à consommer des salades. Dans l’Ayurveda il est mentionné que le Shaka (Patra, Phala et Kanda etc), sont des Vishtambakaraka Pradhana Dravyas. Il est dit qu’ils détruisent l’Asthi Dhatu et polluent le Rakta. Certains Shaka ont une valeur nutritive et pour les utiliser, Acharya Charaka a relevé différents problèmes. Pour que les Shaka soient facilement digérables et nutritifs, ils doivent être bouillis dans de l’eau.  Ensuite, ils doivent être fris et assaisonnés avec du beurre clarifié et d’autres épices. Couper des légumes en petits morceaux, et les laisser à l’air peut engendrer une perte de nutriments. Les faire bouillir peut entraîner une perte de vitamines. Certaines vitamines ne sont pas perdues durant la cuisson et au contraire la cuisson peut entraîner la destruction de microorganismes dangereux. Cuire ou faire bouillir les aliments riches en amidon permet d’améliorer la protection de l’accès des enzymes et améliore leur digestion.

 

Puisque le principal objectif de consommer des légumes crus en salade est de maintenir la consommation de fibres, il ne faut pas oublier que consommer ces fibres cuites ne leur enlève pas leurs bienfaits. Dans certains pays, l’alimentation est accès sur la viande et il est alors nécessaire de consommer ces fibres sous la forme des légumes crus. La cuisine indienne contient quand à elle suffisamment de fibres.

 

Un autre exemple de méprise concerne notre approche des légumes. Aujourd’hui la science conventionnelle appelle à considérer  les germes de soja ou les lentilles comme des sources majeurs de fibres. L’Ayurveda ne va pas dans le même sens puisqu’elle assure que leurs Viruddha Anna peuvent aggraver le Vata et le Pitta. Mais si nous ajoutons des Sneha puis des Laghuta, ces aliments deviennent plus digérables. En plus de ça, les composants non nutritifs largement présents dans les légumes freinent l’activité des Trypsins dans les intestins et réduit l’utilisation des protéines. Un autre composant non nutriment présent en grande quantité dans les graines est le tannin. Il se lie avec le fer et limite son absorption. L’élimination des graines de l’alimentation réduit la quantité de tannin et            augmente l’absorption de fer.

 

Nous avons besoin d’une grande variété de nutriments pour permettre le bon déroulement des fonctions de notre corps et pour acquérir un bon état de santé. Notre alimentation doit être équilibrée pour que les nutriments soient en bonne proportion. Les spécialistes de l’Ayurveda devraient s’efforcer de diffuser le message des aspects bénéfiques de l’alimentation ayurvedique dans notre société moderne.

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